Le sort semble s’acharner sur le pauvre William, élève d’une petite école de banlieue : il n’a pas fait ses devoirs, sa mère veut lui faire manger du gruau au déjeuner (horreur !), le surveillant surprend son arrivée tardive à l’école… Mais attention! William est un petit ratoureux. Son effronterie et son ingéniosité machiavélique le sortiront souvent du pétrin.
Personne ne se remet jamais de la petite école et de son cortège d’abominations. Tande restitue avec grande justesse cette période de la vie où l’on a l’impression d’avoir mis les pieds dans des sables mouvants dont nous n’arriverons à nous libérer qu’à la retraite, ce qui ne manquera pas de rappeler des souvenirs cauchemardesques à plus d’un.
Leif Tande poursuit dans William son travail de défrichage dans le domaine du comique sadique et conceptuel. Il prouve encore une fois sa grande maîtrise de la BD grâce à un sens du rythme implacable.