Quelques pelures raconte l’histoire d’un homme dans la mi-vingtaine, artiste qui n’ose pas l’être, à l’heure de faire des choix de carrière, en quête désespérée de l’âme sœur. Sa vision fantasmagorique, complètement idéalisée de la femme l’empêche d’avoir une relation concrète avec l’une d’entre elles. Il sait toutefois s’entourer d’une multitude de filles de rêve avec qui /’/ ne se passe rien. Cette situation, aussi fâcheuse que merveilleuse à vivre, est racontée par le biais d’une mosaïque d’histoires courtes, autobiographiques ou transposées en fiction, tantôt anecdotiques, tantôt dangereusement introspectives. L’évolution du style narratif de l’auteur au fil des ans, qui confère au livre une cohérence graphique des plus houleuses (ou surprenante, c’est selon), fait partie du propos.
L’édition originale de Quelques pelures était un opuscule miniature de 32 pages, celle-ci en compte 128, d’un format nettement plus grand, dont 60 toutes neuves, qui racontent, en trois chapitres et demi, le contexte de création de ce premier livre (de Beaulieu et de Mécanique générale). Quelques histoires courtes inédites ou préalablement éparpillées dans des collectifs, réalisées (ou qui se passent) à la même époque (1998-2000) viennent compléter et enrichir le discours du livre initial. Les histoires qui composaient la première version du recueil, quant à elles, ont été revues et bénéficient aujourd’hui d’une reproduction dans un format plus apte à les mettre en valeur.