Printemps lunaire, c’est plusieurs personnages qui se retrouvent par hasard dans la même histoire : David le cinéaste, Diane l’actrice débutante, Louise la copine aimante, Lillia l’ancienne flamme, sans oublier Dissimulata la sorcière ambiguë. C’est aussi un narrateur bavard qui semble trouver fort intéressant de raconter leur histoire.
Printemps lunaire, c’est un livre qui parle du cinéma québécois, de sa situation précaire, de la difficulté de faire des films et plus généralement d’être artiste. C’est aussi une histoire sentimentale à propos d’hommes et de femmes et de ce qui les unit et les divise. C’est aussi un livre qui montre comment la magie et le mystère réussissent à s’insérer petit à petit dans le quotidien bien carré d’une grande ville nord-américaine (Montréal, en l’occurrence).
Mais c’est aussi un livre où les personnages ne font pas ce qu’on leur demande, où le récit se défait progressivement en morceaux, et où le narrateur finit par perdre le peu de contrôle qu’il réussissait tant bien que mal à garder. Printemps lunaire, c’est un livre de mauvaise humeur, une pièce de casse-tête en forme de fausse autobiographie, où l’alter ego n’est pas forcément celui qu’on croit. Printemps lunaire, c’est un mensonge éhonté, sans morale ni explication.