Le marcheur anonyme relate entre autres les promenades de PisHier et les rencontres souvent incongrues qu’il fait dans les rues de la Vieille Capitale. Le masque de Batman dont s’affuble l’auteur dans sa représentation sur papier doit avoir des facultés étranges, comme celle de donner à celui qui le porte une supra-vision fantasmagorique et farfelue du monde qui l’entoure.
Que ce soit lorsqu’il disserte sur son amour immodéré pour les chaussettes à motifs ou lorsqu’il nous raconte ses rêves zinzins, PisHier fait preuve d’un talent certain pour les approches narratives qui sortent des sentiers battus. Son graphisme, « cartoonesque » et élégant, peut être aussi accueillant qu’acidulé, selon le regard qu’on lui porte.
Le livre se termine sur un récit des plus déroutants : Une histoire de fromage en crottes, dans laquelle nous apprendrons tous à saluer le courage de ceux et celles qui travaillent dans le domaine de la vente itinérante.