L’adolescence de Pierre Bouchard (alias PetR) a été une grande balade en 4-roues, parsemée de nuits passées à traîner dans des camps (prononcer « campes » : petite cabane d’aspect rustre et de construction rudimentaire) dans la campagne de son Saguenay natal. Il retourne aujourd’hui, pendant une fin de semaine, dans le camp qui fut son quartier général, histoire de nous raconter en bande dessinée quelques souvenirs post-pubères et autres divagations. Ce faisant, il ne s’encombre pas de futiles maniérismes : son trait craché, nonchalant et enjoué, épouse à merveille le bagout d’un texte bondissant. Parmi ces pépites du récit de taverne : le voyage familial à Montréal, l’inventaire de blessures et la grande histoire d’amour avec l’Anglo-Saxonne inconnue venue de l’ouest.