Contacts, c’est le portrait sans fard que l’autrice trace de son père, Martin Leclerc, un caméraman passionné de photographie argentique. Compagnon de route de Pierre Perrault à la grande époque de l’Office National du Film – et premier fils de Félix Leclerc –, cet homme de peu de mots, au caractère parfois rugueux, a pu grâce à son travail artistique s’ouvrir au monde et exposer sa sensibilité.
Mais c’est aussi le récit humble de la transmission d’une passion, d’une manière de poser le regard, d’une réflexion sur l’image, où l’autrice reconnaît chez ce père un modèle qui l’a guidée dans son propre parcours.
Pour son premier album de bande dessinée, Mélanie Leclerc assure son dessin encore fragile de sa culture photographique, qu’on ressent à travers l’éventail des teintes de son lavis, son sens du cadrage et son acuité pour la mise en page, qui nous offre quelques audacieuses compositions.